A l’université d’Abomey-Calavi au Bénin, ça brûle

Article : A l’université d’Abomey-Calavi au Bénin, ça brûle
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30 juin 2015

A l’université d’Abomey-Calavi au Bénin, ça brûle

Petit à petit les événements se sont enchaînés. Le détonateur a été la note du recteur. Une note indiquant qu’il n’y aura pas de session de rattrapage à la faculté des lettres arts et sciences humaines (Flash) de l’université d’Abomey-Calavi. Naturellement les étudiants réagissent et décrètent plusieurs journées de campus mort.

UAC_1[1]  UAC_4[1]

Ils barricadent les voies d’accès à l’université et brûlent des pneus sur le tronçon autoroute Godomey-Calavi. Les autorités universitaires ne tardent pas à envoyer des policiers. La franchise universitaire une fois encore est violée.  UAC2[1]Autrefois le vice-premier ministre en charge de l’enseignement supérieur intervenait pour rétablir les droits des étudiants à avoir une session de rattrapage. Mais le recteur de l’UAC persiste et signe : pas question. Le 30 juin 2015, à l’issue d’une énième séance de travail qui n’a accouché que de déceptions et regrets du côté des étudiants, ces derniers sont ont réclamé la démission du recteur. Ils ont occupé l’autoroute qui passe devant l’université et perturbé la circulation. Naturellement les forces de l’ordre étaient aux aguets et ont tenté de les disperser.UAC_3[1] En Afrique toutes les universités sont une poudrière. De Dakar à Pretoria en passant Nairobi, rien ne va dans nos universités : crises chroniques et soulèvements sur fond de réclamation de secours et de bourses. Chaque année, les étudiants dénoncent les examens truqués et les fuites d’épreuves. A quand la fin de la misère dans nos universités, creuset de formation des cadres supérieurs africains de demain. J’ai peur pour mon Afrique qui se veut compétitive.

 

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