Quand le vélo transforme la vie de tout un peuple !

5 février 2015

Quand le vélo transforme la vie de tout un peuple !

Vélo, ou bicyclette, il réveille de beaux souvenirs d’enfance dans la mémoire de tout le monde.
Vélo, enfant, tout le monde a rêvé d’en avoir un pour soi, et pour soi seul.
Vélo, comme cadeau de Noël, tous les enfants l’espèrent.
Vélo, comme cadeau d’anniversaire de la part d’un oncle ou d’une tante, tous les enfants le souhaitent.
Vélo, moyen simple de déplacement, qui revêt tout un symbole au Bénin.
Vélo, souvent assimilé à tort à la pauvreté, il a pourtant résisté au temps, pour impacter tout le peuple béninois et entraîner d’importantes améliorations dans la vie socio-communautaire.
Vélo, dans les années avant 1960, il servait au transport des denrées alimentaires et des marchandises, depuis les maisons jusqu’aux marchés. On le nommait «Taxi Kanan 1*». En ce temps, c’était le seul moyen de transport disponible pour la plus grande partie de la population. Les véhicules appartenaient aux plus nantis et aux autorités coloniales. De nos jours encore, même si les taxis motos lui ont un peu ravi la vedette, le vélo sert toujours à transporter les marchandises jusqu’au marché. C’est le moyen de transport le moins cher pour les vendeuses aux marchés du Bénin.

Un cycliste transportant un panier d'akassaau marché Ouando, Porto Novo, Bénin, Typique TAXIKANANUn cycliste transportant des sacs de farine de blé, au marché Ouando, Porto Novo, Bénin

Un cycliste transportant plastiques de bouteilles vides au marché Ouando, Porto Novo, BéninUn cycliste transportant duu poisson fumé, au marché Ouando, Porto Novo, BéninUn cycliste transportant tas de tomates au marché Ouando, Porto Novo, Bénin
Vendeur de sucette utilisant son vélo comme moyen de transport et de vente ambulatoire Vendeur de sucette sur vélo à Porto Novo, Bénin, 2

Vélo, moyen de déplacement indispensable pour tout élève en zone rurale et même en ville. Moins cher et très accessible pour les parents, ces derniers n’hésitent point à en offrir à leurs enfants, soit pour les féliciter pour leur performance à l’école, suite au succès à un examen, soit pour réduire les distances entre l’école et la maison.
Vélo, tu fais la joie de l’élève. Fier,  l’élève t’agrippe pour se diriger au collège le matin, et le soir monte sur toi pour se diriger vers les concessions-dortoirs. Tu excites la jalousie de celui qui ne te possède pas, et tu crées l’émulation chez celui qui veut te posséder. Tu fais la fierté de l’élève studieux.
Elève allant à l'école à vélo, à Vakon, Porto Novo, BéninElève fille sur vélo allant à l'école à Vakon, Porto Novo, BéninVélo sur la cour du CEG Vakon, Porto Novo, Bénin
Vélo, tu n’échappes à l’usage de personne. Même les amoureux trouvent leur plaisir à te piloter. Tu ne demandes point de carburant, pas de dépenses particulières. Juste la volonté de savourer ce plaisir de te pédaler en compagnie de l’être aimé. Avec toi, vélo, pas de distance infranchissable, on associe plaisir et amour grâce à toi, vélo. Mieux qu’une épouse, tu restes fidèle à ton partenaire, toujours prêt à l’usage sans poser de conditions ni de questions.
Amoureux sur vélo dans une rue béninoise
Vélo, tu as fait la joie de nombreux cyclistes. Qu’il soit sportif de haut niveau ou simple amateur, tu es un moyen très pratique. Le cycliste a du plaisir à te piloter. Au son de ta clochette, il glisse entre les usagers de la route, avale les kilomètres un à un, sans laisser de trace de fumée, sans pollution et sans retard. Tu ne connais point d’embouteillages, tu files, files et files encore.
Vélo, tu as cessé d’être symbole de pauvreté, pour rester le moyen de déplacement le plus sûr, le plus écolo et le plus pratique. Tu allies plaisir et santé. Longue vie à toi. Vélo !
Uncycliste âgé dans les rues de Porto Novo, Bénin

*Kanan 1 : pâte locale fabriquée à base de maïs et consommée dans le sud Bénin, notamment dans la région de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Egalement dénommée« akassa »,  elle signifie, en langue française, amidon de maïs.

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Commentaires

Chantal Faida
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Plume fascinante!

Tokpanou KOUDJO
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Merci Chantal. Dieu te comble