: Jeune de ma cité, encore une nouvelle année avec sa pluie de Meilleurs vœux !

14 janvier 2015

: Jeune de ma cité, encore une nouvelle année avec sa pluie de Meilleurs vœux !

Jeune de ma cité, bonjour et Meilleurs vœux à toi. En effet c’est le moment de renouer avec ses salamalékoun. On s’appelle, on se félicite d’avoir vu le premier jour de la nouvelle année. Celui qui ne m’appelle pas est supposé ne pas m’accorder trop d’importance dans sa vie. Bref tout le monde sacrifie à la tradition.
Jeune de ma cité, même les plus hautes autorités ne veulent rater cette opération de charme. Le peuple aussi attend de recevoir les vœux du président de la République, du Ministre, des directeurs et autres responsables mêmes les plus minimes. Jeune de ma cité, tu verras jusqu’au mois de mars, le personnel de certains secteurs administratifs publics comme privés, vont continuer de présenter à la télévision des vœux à leur très chers adorés ministres, directeurs ou plantons. Quoi de plus normal, on se réjouit sur le dos de la princesse, on présente la facture avec surfacturation et ce sont les contribuables qui paient.
Jeune de ma cité, mais quoi retenir de ces nombreux vœux qui tombent dans nos cœurs et dans nos boîtes à message ?
Jeune de ma cité, le président a promis la baisse du taux de chômage, il a promis plus de pain et de lait, du miel et du chocolat : Oui le président a fait son travail, celui de faire des promesses. Alors toi aussi fais ton travail : Celui de te mettre immédiatement au boulot. Oui jeune de ma cité, si le président promets plus de travail à la jeunesse et que tu l’attends, tu seras encore là, jusqu’à la proclamation des prochains vœux de la nouvelle année à venir. Jeune de ma cité, la seule promesse de travail, de pain, de miel et de lait qui mérite d’être crue, c’est celle que tu te fais toi-même de te mettre au travail et de changer ta vie : Nul ne viendrait le faire à ta place.
Jeune de ma cité, le Ministre de la santé a souhaité une année de santé de fer inoxydable ou de baobab. C’est bon, mais ta meilleure santé, dépend de ton comportement dans la vie. Parce que le Ministre t’a souhaité ses bons vœux de bonne santé, tu développes des comportements à risque, alors ce n’est pas évident que tu sois là l’année à venir pour recevoir à nouveau ces bons vœux. Oui jeune de ma cité, ta santé fragile ou bonne n’est que le résultat de tes comportements. C’est toi qui bloque les buvettes et compte les bouteilles de bière et d’alcool, c’est ainsi que tu vas bloquer ton foie et finir par une hépatite. Si c’est toi qui connais tous les coins chauds de la capitale et tu y vas sans précautions, c’est ainsi que tu vas fragiliser ta santé. Jeune de ma cité, ta bonne santé, c’est ta prise de conscience à mieux te comporter : Nul ne viendrait mieux se comporter à ta place.
Jeune de ma cité, tu as reçu des vœux de paix au foyer, cette paix ne dépend que de toi seul. On t’a souhaité beaucoup d’argent, lèves toi et va chercher cet argent. Tu as eu les vœux de beaucoup d’enfants, prends tes enfants en charge et occupes toi d’eux : Nul ne viendrait s’occuper d’eux à ta place.
Jeune de ma cité, aucun vœu ne peut améliorer ta vie au quotidien, seul ton propre engagement et ta détermination peuvent te sortir du cercle vicieux de la misère et de la dépendance. Jeune de ma cité, lèves-toi, prends ton chemin et avance. Ainsi l’année prochaine, c’est toi qui va présenter des vœux aux autres. Jeune de ma cité, enfin, en cette année je te souhaite de cesser d’être celui qui reçoit, mais d’être celui qui donne. Bonne année !

Étiquettes
Partagez

Commentaires