Les changements climatiques occupent les dirigeants du monde à la COP 21 loin des véritables dégâts causés par le phénomène

Article : Les changements climatiques occupent les dirigeants du monde à la COP 21 loin des véritables dégâts causés par le phénomène
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4 décembre 2015

Les changements climatiques occupent les dirigeants du monde à la COP 21 loin des véritables dégâts causés par le phénomène

Le 30 Novembre 2015 s’est ouverte à Paris, la conférence internationale sur le climat et les changements climatiques.Le président Français, François Hollande et ses pairs du monde entier, vont réfléchir aux voies et moyens pour réduire d’ici 2030, le réchauffement climatique de 2 degré.


 

  • Les véritables dégâts climatiques

Depuis quelques décennies les effets palpables des changements climatiques dans nos régions. Les agriculteurs évoquent les modifications survenues dans le rythme des saisons. A Vakon, dans la région arachidière de notre pays, la grande saison des pluies chevauchent la petite saison, et les périodes de sécheresse ne correspondent plus à ceux que nos grands-parents ont connu dans leur jeunesse. Les saisons de récoltes se confondent de nos jours aux périodes des fleurs, du coup la production agricole connaît une baisse drastique. De même les cultures de contre saison, à savoir le mil, le sorgho, le mais ne peuvent plus être produites, car les saisons ne sont plus clairement définies et la pluviométrie est perturbée. La conséquence directe, est donc le risque de la famine qui plane sur notre pays. Des changements climatiques et gaz à effet de serre, à nos plats, vous voyez donc qu’il n’y a juste qu’un pas à franchir.
Dans le bassin céréalier de Ouinhi, les constats ne sont pas moins tristes. De vastes étendues de cultures submergées par l’eau des dernières pluies. Rien à espérer de tout cet colossal investissement financier réalisé par les pauvres agriculteurs sur fonds de crédits bancaires. Qui va les dédommager ?
Un autre domaine pour illustrer les effets des changements climatiques sur notre vie quotidienne est celui de nos amis pêcheurs. Les pêcheurs sont confrontés à une modification de l’écosystème marin sur nos côtes. Autrefois de Janvier à Mars, le courant marin est chaud, ce qui permet la migration des poissons vers nos côtes et donc la population halieutique augmente et il y a quantité importante de poissons à pêcher. Mais à quoi assistons-nous depuis un temps ? Il y a dans nos eaux marines, une rencontre inattendue de deux courants marins. Celui venu de l’océan indien et celui bien sûr venu de la côte ouest américaine. La rencontre de ces deux courants, n’étant pas propice à la vie aquatique, il se trouve donc que sur nos côtes, il n’y a plus de population halieutique. Pas de poissons, que va chercher le pêcheur sur la mer ?
Du côté de nos amis, les bergers de la région de Karimama, c’est le même constat amer. Le bétail est décimé. Ici se combinent deux effets du réchauffement climatique. D’un côté, il a l’avancée galopante du désert. Les pâturages autrefois verdoyantes sont brûlés par le soleil, et disparaissent à grande vitesse. Le fleuve Niger se rétracte de plus en plus dans son lit et s’assèche. Alors pas de pâturage et pas d’eau. On ne peut qu’assister à ce que nous voyons : des carcasses de bêtes qui jonchent les régions.
Donc le problème de réchauffement climatique n’est pas une vue d’esprit. C’est une question réelle qui se pose à nous et qui va se poser aux générations futures. Dans le domaine de la santé aussi, les problèmes ne manquent point. Les médecins annoncent la découverte dans nos contrées de nouvelles maladies qu’on pensait autrefois ne concerner qu’une tranche de la population du monde. Les affections allergiques augmentent, les bronchopathies obstructives chroniques touchent un plus grand nombre de patients pour ne donner que ces exemples.

  • Tentative de résolutions et fausses promesses

Alors que faire devant ce tableau alarmant ? Allons-nous céder à la panique ? Bien sûr que non. Et c’est justement dans ce contexte et comme un seul homme tous les gouvernant du monde se sont réunis à la COP 21 de Paris pour trouver des solutions idoines et immédiates à la problématique du réchauffement climatique.
D’abord c’est louable de constater que les pays africains partent à cette COP 21 de façon unanime. Ainsi dit, l’Afrique demande aux pays développés, industrialisés de réduire leur production en carbone et surtout de dédommager les victimes : la politique du pollueur-payeur. Le porte –parole des présidents africains, le président Béninois Boni Yayi, propose la création au sein de l’ONU d’un organe de régulation et de suivi des accords doté de capacité de sanction.
Quant à la France, elle fait la promesse d’augmenter son aide aux pays africains. Réduire la déforestation et la désertification des pays africains est l’une des solutions envisagées. La France propose deux milliards d’euro sur les dix ans à venir au profit des pays sahéliens.
Le groupe des pays émergents ne proposent encore rien à cette COP 21 car ils estiment que toute résolution qui demande une réduction de l’industrialisation, aura in impact inévitable sur leur processus de développement. Quant aux USA , en tête des grands pollueurs, on attend encore de véritables propositions pouvant faire avancer les négociations.

La COP 21, une réunion encore de plus sur les changements climatiques? Seul l’avenir nous le dira.



 

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