Présidentielle au Bénin : le moment des grands rassemblements politiques a sonné

Article : Présidentielle au Bénin : le moment des grands rassemblements politiques a sonné
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29 novembre 2015

Présidentielle au Bénin : le moment des grands rassemblements politiques a sonné

La précampagne bat son plein en République du Bénin. Dans la perspective de l’élection présidentielle du 28 février 2016, les différents acteurs politiques battent le rappel de leurs potentiels adhérents.


  • La fin du cycle Yayi

Il n’y a plus de doute sur le départ à la retraite présidentielle du président Boni Yayi. Il fait partie des rares présidents africains de cette dernière décennie à vouloir respecter la Constitution de son pays et à quitter le pouvoir au bout de son mandat constitutionnel. Je ne souhaite pas évoquer ici, les anciennes tentatives de révision qui ont pu se tramer entre les députés et l’exécutif. Ce qui est sûr maintenant est que le président Boni Yayi souhaite rendre son tablier présidentiel au soir du 6 avril 2016 et dire gentiment au revoir à son cher peuple qu’il a aimé et a beaucoup servi.

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Mais ce qui est moins sûr est celui qui va lui succéder. Il y a trop de prétendants au fauteuil présidentiel.

  • Les chevaux de départ

Ils sont très nombreux à être annoncés sur la ligne de départ. Je ne permettrais pas de les citer tous. Mais on peut les classes comme suit:

Les grosses cylindrées

Dans cette catégorie, il faut placer les grands challengers : ceux qui sont capables de mobiliser les ressources financières d’abord et puis du monde autour de soi. Si l’on en croit la rumeur, c’est l’actuel premier ministre Lionel Zinsou, venu tout droit de Paris qui ferait l’affaire. D’ores et déjà, le président sortant mobilise son appareil politique autour de celui que l’on a surnommé le « yovo », c’est-à-dire le Blanc. Lionel Zinsou est de père béninois et de mère française.

Les autres grosses cylindrées également sur le point de départ sont : Pascal Irenée Koukpaki, lui aussi a été premier ministre de Boni Yayi. Il vient vendre au peuple une  » Nouvelle conscience » pour le peuple de la misère. N’oublions pas les deux grands opérateurs économiques qui souhaitent aussi apporter leur savoir-faire managérial au développement de leur cher et beau pays. Il s’agit de Adjavon Sébastien qui a fait fortune dans l’agrobusiness et de son compère Patrice Talon le magnat du coton béninois.

Les motos Yamaha 120

Ici, c’est la grande panoplie des candidats ayant occupé d’importants postes par le passé et ayant été mis un peu de côté. On peut compter dans leur rang, les anciens ministres, les anciens ou actuels députés à l’Assemblée nationale, des fonctionnaires internationaux ou autres petits commerçants import-export qui estiment qu’ils ont pu apporter un mieux-être à leur communauté et donc en retour, ils peuvent être élus président de la République. Mais ici la stratégie est connue de tout le monde. Il s’agit de se donner un peu de visibilité à travers cette élection présidentielle puis à négocier plus tard un poste de nomination.

Les mobylettes P50 ou BBCT.

Dans ce dernier lot, il est loisible de remplir le panier avec les candidats qui vont obtenir des scores de 0, 001 %. Ils viendront pleurnicher qu’il y a eu de la magouille. Ces candidats sont les plus nombreux. Inconnus du grand public, ils ne pourront même pas avoir un impact dans leur quartier de résidence.

  • La revue des troupes

Ainsi donc, moins de trois mois avant ladite élection présidentielle, chaque prétendant et son état-major affûtent leurs armes et rivalisent d’ingéniosité pour séduire le peuple et surtout les plus sceptiques. Chacun disposant de moyens selon sa catégorie tente de se faire connaître. Les différents projets de société qui semblent tabler sur les mêmes grands axes thématiques sont soumis aux différents comités de votants.IMG-20151129-WA0005

Mais dans tout ceci, ce qui reste constant est l’attente du peuple en ce qui concerne les milliards à distribuer. En effet, que personne ne se trompe, chez moi on ne vote pas pour un projet de société, on vote pour celui chez qui on a bouffé 200 francs Cfa. C’est triste, mais c’est cela la réalité des élections chez moi. J’espère qu’un jour le peuple discernera l’important et élèvera sa conscience politique.

Mais pour le moment, allons voter pour celui qui a donné le plus d’argent et qui a mieux distribué bidons d’huile et sacs de riz. Que veut le peuple ? Le pain et la paix: les deux P.

 

 

 

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