Chronique N°3 du 06-07-2013 : Jeunes de ma cité, Nelson Mandela, un exemple pour toi.

Article : Chronique N°3 du 06-07-2013 : Jeunes de ma cité, Nelson Mandela, un exemple pour toi.
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25 novembre 2014

Chronique N°3 du 06-07-2013 : Jeunes de ma cité, Nelson Mandela, un exemple pour toi.

Jeune de ma cité, pendant un SIECLE, il a marqué son pays et le monde entier. Il est passé de l’étudiant activiste, rebelle, défenseur des droits de son peuple à vivre libre et heureux sur sa terre natale, au prisonnier le plus célèbre au MONDE, au président de la République, UNIQUE au monde, et au malade, actuellement le plus MEDIATISE, du monde et pourquoi pas, le MORT le plus ADULE au paradis. Déjà, j’entrevois que son arrivée au ciel, va perturber le protocole du Père Céleste. Il risque de ravir la vedette à St Pierre. Bref, Mandela, est un personnage ATYPIQUE au monde.
Jeune de ma cité, sois sûr et certain que Mandela, ne reviendra plus en vie, quelque soit les soins que les éminents médecins sud-africains, vont lui prodiguer. Son avance sur le chemin de l’au-delà, est plus grande que ce qu’il lui reste à faire, sous les cieux. Les autorités attendent juste le bon moment pour annoncer la nouvelle que tout le monde sait déjà.
Jeunes de ma cité, aussi déjà, je pourrais te dire, qu’ils seront nombreux, à son enterrement. Ils, ce sont les dirigeants de ce monde, les puissants, les chefs d’Etat, les décideurs. Ils viendront de tous les horizons et de nulle part, pour rendre un dernier hommage à cet personnage unique de l’histoire. Ils te diront que Mandela, est leur symbole, qu’il est l’exemple à suivre, qu’il s’est sacrifié pour la justice mondiale, le droit des peuples à vivre égaux et libres. Mais oses demander à un de ces chefs d’Etat : « Monsieur le Président, avec l’exemple que Mandela constitue pour vous, est- ce que vous êtes prêt, au nom de la tolérance que Mandela, a incarnée, à libérer les journalistes, enfermés dans votre pays ? » la réponse est sans équivoque ; il te répondra tout simplement ce qui suit : « jeune homme, on n’est pas là pour discuter des journalistes enfermés, on est là pour rendre hommage à un illustre fils de l’Afrique, un digne défenseur des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Après on verra ».Quel contraste ! Au moment où la presse est bâillonnée dans son pays et l’internet régulièrement censuré, il vient rendre hommage à un défenseur de la liberté d’expression ! Avec un peu de chance, tu ne feras plus partie des délégations officielles, sinon tu rejoins bonnement tes autres confrères derrière les barreaux. Est-ce l’exemple donné par Mandela ? Non !
Jeune de ma cité, tu verras aussi ce jour-là, des dirigeants qui tripatouillent la constitution de leur pays pour s’accrocher au pouvoir. Au moment où, l’exemple Mandela, dont ils se réclament, a quitté le pouvoir, malgré ses possibilités de rester davantage. Ils sont nombreux à s’accrocher au fauteuil présidentiel, à tout faire pour mourir au pouvoir, ou même à laisser le pouvoir à leur progéniture, genre passation clanique ou dynastique du pouvoir. Est –ce l’exemple donné par Mandela ? Non !
Jeune de ma cité, mais toi et moi, que faisons- nous de cet héritage ? Assez de critiquer les dirigeants et les chefs d’Etat. Voyons toi et moi, qu’avons –nous tirer de la vie de Mandela ? Sa tolérance, qu’en fais-tu ? Malgré ses vingt sept ans passés, en prison, voilà Mandela, tolérant envers ses bourreaux et n’a jamais demandé que justice soit faite à son endroit. Il est allé jusqu’à pardonner à ceux qui l’ont maltraité et torturé. Jeune de ma cité, es- tu tolérant dans ton petit coin de la cité ou tu es toujours dans l’ancien testament, oeil pour oeil, dent pour dent ? Mandela nous apprend que c’est seule la tolérance et le pardon, qui peuvent nous aider à travailler avec des gens qui ont des opinions différentes des nôtres. Jeunes de ma cité, tirons profit de notre diversité de pensée, et d’action pour construire notre cité.
Jeune de ma cité, Mandela, activiste, rebelle et défenseur des droits de son peuple, à vivre libre et heureux sur sa terre natale. Si Mandela a pu faire vingt sept ans en prison, c’est juste parce qu’il avait foi en ses idéaux et il était convaincu, d’être sur la bonne voie. Toi et moi, jeunes de ma cité, avons- nous des idéaux ? N’est-il pas temps, que nous cessions de nous voir dans les idéaux des autres
pour créer nos propres idéaux, nobles et justes, en lesquels nous aurions foi et pour lesquels, nous allons travailler ? Thomas SANKARA, un autre personnage atypique, du monde disait, si tu n’as pas un motif pour mourir, tu n’as pas de raison de vivre. Au moment, où, toute la communauté dite internationale, coopérait avec le régime d’apartheid de l’Afrique de Sud, Mandela était seul avec son petit groupe, à ramer à contre courant, à défendre bec et ongles, son point de vue. Jeune de ma cité, défends aussi bec et ongles, ton point de vue dans la cité, pour faire avancer celle-ci. Les idées préconçues, ne sont pas toujours les meilleures et le conformisme est nuisible à l’évolution.
Jeune de ma cité, Mandela, depuis les cellules closes de sa geôle, mettait sur papier ses pensées .Il écrivait des ouvrages, ses mémoires, il est même resté en prison pour faire des études et acquérir de nouveaux savoirs, bref, il s’est instruit, malgré son isolement. Mais toi, jeune de ma cité, homme libre, que fais –tu de ta liberté, que fais –tu de ton savoir ? Jeune de ma cité, faisons comme Mandela, écrivons, écrivons nos idées, nos pensées. Sais-tu, jeune de ma cité, que quand l’idée est transcrite sur papier, elle devient invention, et l’invention te fait entrée dans l’histoire, celle restreinte des inventeurs. Jeune de ma cité, laissons donc aux générations futures, nos écrits ? Faisons de notre Afrique, en plus du continent de l’oralité, celui de l’écriture, et tu sais, ce ne sera que du rattrapage, car tu n’es pas sans savoir que l’Afrique en plus d’être berceau de l’humanité est aussi celui de l’écriture.
Jeune de ma cité, Mandela, Président de la République, unique au monde. Au moment où le droit constitutionnel de son pays, l’autorisait à rempiler et à se présenter une deuxième fois, à sa propre succession à la tête de son pays, Mandela, a préféré, laisser le pouvoir. Un exemple élogieux de la gestion du pouvoir. Il s’est désintéressé de tous ses honneurs, de toute cette gloire terrestre que donne le pouvoir. Ne fais t-il pas bien de voir ses semblables à son service ; avant que tu ne tousse, on te tend le crachoir, avant que tu ne descendes de ta limousine, quelqu’un vient t’ouvrir la portière, quand on annonce ta venue dans une assemblée, à laquelle tu viens en retard, ou le dernier, tout le monde se lève pour t’acclamer. C’est la griserie du pouvoir. Mais jeune de ma cité, Mandela a abandonné tout cela pour donner l’unique exemple et se mettre au service de sa communauté d’une autre manière, le social.
Jeune de ma cité, toi qui est élu président de la République, nommé ministre, élu député, maire, conseiller villageois, ou tu es à n’importe quelle position, de la vie sociale et politique, Mandela t’apprend à ne pas t’accrocher au pouvoir. Il t’apprend, il m’apprend, il nous apprend que ce n’est pas en s’éternisant au pouvoir qu’on est plus utile à sa communauté. Toi, jeune de ma cité qui veut tripatouiller la constitution, ou qui veut te représenter une énième fois, regardes l’exemple de Mandela, ce prisonnier célèbre, ce président unique et bientôt ce mort le plus adulé au paradis, il te laisse une leçon : Que toute ta vie soit humble, au service de tes frères, de ta communauté, aussi désintéressée que possible. Le chemin de la gloire, est celui de la tolérance, du pardon et du dialogue. Et sous les cieux, il n’y a pas de gloire éternelle, seul Dieu est l’éternité.
Jeune de ma cité, à la semaine prochaine !
Tokpanou

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