Mon village, mon beau village, c’est le village de l’eau, mon village c’est Tôgnon

19 septembre 2014

Mon village, mon beau village, c’est le village de l’eau, mon village c’est Tôgnon

IMG-20150615-WA0010[1]Qu’il est gai de voguer sur le lac « Tôgnon », quand le temps est serein, fredonnant un refrain. Sur l’eau calme et limpide la barque va très vite, un soleil éclatant apparaît au levant. Les pêcheurs enjôlés déploient leur filet, entonnent des chansons et capturent des poissons. Un charmant paysage se voit depuis le large, une verte cité encadre le lac « Tôgnon ». Plusieurs arbres fruitiers, palmiers et cocotiers forment un grand royaume qu’ils couvrent de leur dôme. Au loin l’eau partout calme, disparaît rame par rame, on entend plus ses bruits, ils semblent bien nous fuir. Le rivage opposé semble nous espérer, les berges par leur bruit semblent nous accueillir. Dans mon village, tout s’organise sur l’eau. Entre l’eau et les habitants, c’est une véritable union sacrée, que la crue même n’arrive pas à briser, car ici, on est respectueux des alliances, mieux on sait qu’on se marie surtout pour le pire. Ma cité couvre une superficie de 218Km2, avec six agglomérations lacustres où vivent 80.000 âmes. Cité de rêves et d’évasion, où les habitants savent joindre l’utile à l’agréable, des infrastructures d’hébergement sont aménagées pour accueillir des visiteurs et autres touristes passionnés de l’eau et des plaisirs qu’offre cette berceuse hydrique. Pour les activités commerciales, il existe un marché. Au lieu d’être un marché classique, il s’agit d’un marché flottant, sur l’eau, où on trouve de tout pour la cuisine locale. Les marchands et marchandes installent leurs étalages dans des pirogues. Les acheteurs, aussi dans leur pirogue, discutent les prix, échangent les produits, achètent et s’en vont encore par leur pirogue. Quand l’horizon engloutit le soleil et que la nuit couvre de son voile obscur le village, les amoureux se glissent dans le couloir qui est le leur, pour se passer des mots doux : c’est la rue des amoureux, la seule dans le pays. Les jours de fête, dès les premiers chants de coq, les tambours tirent les villageois de leur sommeil. Ils se réveillent vite, plient leur natte et se préparent pour la fête du village. Dans les cuisines, les femmes s’affairent, certains de nos coqs ne chanteront plus jamais, et les vins de palme remplissent les jarres. Personne ne boira ce jour l’eau du lac. Le soir donc, tout le monde se dirige vers la place publique où les groupes folkloriques vont faire des prestations et le groupe le plus talentueux sera primé par les autorités du village. Le jour de la fête, la plus solennelle, est celle dédiée au génie protecteur du village, le génie « Tolègba2». Ce génie est célébré tous les 10 Janvier de chaque année. La légende raconte, que le génie protecteur du village, avait protégé nos aïeux des razzias du roi « Mèhoutô3. » Ce roi organisait chaque année des razzias pour alimenter le commerce des esclaves. Ainsi, un jour le génie aurait provoqué unChez moi, c’est le village lacustre de Tôgnon1. Qu’il est gai de voguer sur le lac « Tôgnon », quand le temps est serein, fredonnant un refrain. Sur l’eau calme et limpide la barque va très vite, un soleil éclatant apparaît au levant. Les pêcheurs enjôlés déploient leur filet, entonnent des chansons et capturent des poissons. Un charmant paysage se voit depuis le large, une verte cité encadre le lac « Tôgnon ». Plusieurs arbres fruitiers, palmiers et cocotiers forment un grand royaume qu’ils couvrent de leur dôme. Au loin l’eau partout calme, disparaît rame par rame, on entend plus ses bruits, ils semblent bien nous fuir. Le rivage opposé semble nous espérer, les berges par leur bruit semblent nous accueillir. Dans mon village, tout s’organise sur l’eau. Entre l’eau et les habitants, c’est une véritable union sacrée, que la crue même n’arrive pas à briser, car ici, on est respectueux des alliances, mieux on sait qu’on se marie surtout pour le pire.rps20150624_075926[1]Ma cité couvre une superficie de 218Km2, avec six agglomérations lacustres où vivent 80.000 âmes. Cité de rêves et d’évasion, où les habitants savent joindre l’utile à l’agréable, des infrastructures d’hébergement sont aménagées pour accueillir des visiteurs et autres touristes passionnés de l’eau et des plaisirs qu’offre cette berceuse hydrique. Pour les activités commerciales, il existe un marché. Au lieu d’être un marché classique, il s’agit d’un marché flottant, sur l’eau, où on trouve de tout pour la cuisine locale. Les marchands et marchandes installent leurs étalages dans des pirogues. Les acheteurs, aussi dans leur pirogue, discutent les prix, échangent les produits, achètent et s’en vont encore par leur pirogue. Quand l’horizon engloutit le soleil et que la nuit couvre de son voile obscur le village, les amoureux se glissent dans le couloir qui est le leur, pour se passer des mots doux : c’est la rue des amoureux, la seule dans le pays. Les jours de fête, dès les premiers chants de coq, les tambours tirent les villageois de leur sommeil. Ils se réveillent vite, plient leur natte et se préparent pour la fête du village. Dans les cuisines, les femmes s’affairent, certains de nos coqs ne chanteront plus jamais, et les vins de palme remplissent les jarres. Personne ne boira ce jour l’eau du lac. Le soir donc, tout le monde se dirige vers la place publique où les groupes folkloriques vont faire des prestations et le groupe le plus talentueux sera primé par les autorités du village. Le jour de la fête, la plus solennelle, est celle dédiée au génie protecteur du village, le génie « Tolègba2». Ce génie est célébré tous les 10 Janvier de chaque année. La légende raconte, que le génie protecteur du village, avait protégé nos aïeux des razzias du roi « Mèhoutô3. » Ce roi organisait chaque année des razzias pour alimenter le commerce des esclaves. Ainsi, un jour le génie aurait provoqué une grande montée des eaux, engloutissant toute l’armée du roi guerrier. Depuis ce jour, le village « Tôgnon », vit son calme, jusqu’à présent. Ainsi, tous les 10 Janvier de chaque année, tous les fils et filles du village qui vivent dans les autres contrées, dans les villes et même au-delà des mers, sacrifient à la tradition de célébrer la paix , de participer aux réjouissances populaires, mais surtout d’aller dans la forêt sacrée, faire des sacrifices rituels pour solliciter la clémence et la protection du génie « Tolègba ». Personne n’aime se fait conter l’événement annuel. Mon village Tôgnon, est le plus beau village. Loin de mon village, j’en ai toujours la nostalgie, pressé que les grandes vacances arrivent pour que j’y aille me mêler à la vie communautaire lacustre : la vie sur l’eau, dans l’eau, par l’eau et pour l’eau.

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